Raku chez Babette.

by - 05:45

L'atelier de Babette.

Vous ne l'avez sûrement pas remarqué mais depuis mon dernier post ici, je me suis faite extrêmement discrète. Ces derniers mois n'ont pas été une vrai partie de plaisir. Une pause s'imposait donc.
Heureusement j'ai fini par remonter cette putain de pente et me voilà fine prête à reprendre là où je vous ai laissé il y a déjà plusieurs mois. mea culpa.

Aujourd'hui, je partage avec vous une activité que je pratique depuis maintenant 7 mois. Je suis enfin passée à l'acte, depuis le temps que j'en parlais mais que rien ne se passait.
Je l'ai fait, je me suis inscrite à des cours de poterie. Et j'adore ça. Joie o joie !

L'argile, le tournage, les émaux, les engobes... font désormais partie de mon langage. Une fois par semaine, pendant 2 heures, je malaxe, tourne et décore. C'est un réel plaisir d'être en contact avec la terre et une vraie satisfaction de pouvoir créer un objet de A à Z. 

Il y a aussi et surtout Babette, notre prof. Patiente et à l'écoute, elle est toujours là pour répondre à nos questions et surtout à nous prêter mains fortes quand la terre décide de n'en faire qu'à sa tête. Le tournage aura notre peau !

Fin octobre, elle nous a gentiment invité à venir chez elle, pour s'essayer au raku*. Il était bien sûr hors de question de rater ça.
On s'est alors toutes retrouvées chez Babette par une très belle journée d'automne pour s'exercer à cette technique de cuisson si particulière.

Une belle découverte que je me fais un plaisir de partager avec vous en image.


*Procédé de cuisson rapide à basse température.



Le raku et ses différentes étapes. 

 

Commençons par le commencement : on a tout d'abord réalisé un objet en terre qu'on a laissé sécher à l'air libre durant une bonne semaine. Ensuite, une première cuisson a été faite, on l'appel le biscuit. L'argile utilisée doit pouvoir résister aux chocs thermiques, on utilise alors une terre chamottée. Terre qui comporte une argile cuite ou du verre broyé. Donc comme vous pouvez  l'imaginer, elle n'est pas hyper agréable à tourner puisqu'elle donne la sympathique impression de se caresser avec une feuille de papier à poncer. L'avantage est que je finis avec les mains d'une douceur extrême : heureusement que j'ai la peau dure ! Ensuite l'étape des émaux, ce qui ne sera pas émaillé se retrouvera alors fumé lors de la phase de l'enfumage. 

Les photos illustrent bien mieux que les mots alors je vous laisse jeter un oeil.


Voici la bête, le four à raku, il fonctionne au gaz, et sa particularité est de monter en moins d'une heure à 900° C.  Température que nos petites créations doivent atteindre celle de émail en fusion avant que l'on ouvre le four.

 Les pièces émaillées avant cuisson.

À l'ouverture du four, 1000°C.




On laisse l'objet à l'air libre environ 1 minute, le choc thermique est propice à l'apparition des futurs craquelures.


On enchaîne avec l'enfumage : on répand de la sciure sur les pièces et on couvre le tout. La fumée va envahir les craquelures et les zones non émaillées.


Le trempage permet d'arrêter la cuisson et/ ou d'augmenter les craquelures.


Après un long et minutieux nettoyage pour enlever les dépôts de carbone cendre et suie on découvre enfin le résultat final.


Voici une journée comme j'aimerais qu'il y en ait plus souvent, la campagne, le soleil, la terre... Un vrai bol d'air avec à la clé, la satisfaction de repartir avec un objet créé entièrement de mes petites mains.

La poterie, sous toutes ses formes et cuisson, aura été ma révélation de fin 2016... et je ne compte plus m'arrêter.


 


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